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Le Rêveur du Never Never bandeau

Le Rêveur du Never Never est une histoire en bande dessinée de quinze planches scénarisée et dessinée Keno Don Rosa, publiée pour la première fois le 14 juin 1993 au Danemark. C'est le septième épisode de La Jeunesse de Picsou. Il met en scène Balthazar Picsou et Jabiru Kapirgi dans le désert australien, sur une période allant de 1890 à 1896. On y voit également Fergus et Jack McPicsou, au château du clan McPicsou.

Synopsis[]

Après avoir échoué à faire fortune en Afrique du Sud et à Pizen Bluff, Picsou part pour un autre dominion de l'Empire britannique : l'Australie et ses déserts. Dans sa quête de fortune, il fait la rencontre de Jabiru Kapirgi, mais aussi d'un bandit, en découvrant une opale…

Résumé complet[]

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Attention. Le texte qui suit dévoile certains moments-clés de l’intrigue du récit.

Au Transvaal (Afrique du Sud), même s'il y a démontré sa force, le jeune Balthazar Picsou n'y a pas trouvé suffisamment d'or pour faire fortune. Dès lors, il est parti à Pizen Bluff, où il n'a eu guère plus de succès sur l'or. C'est en racontant cette aventure de Pizen Bluff que Fergus McPicsou et son frère Jack se rendent compte que leur fils a fait le tour du monde deux fois, alors qu'il n'a pas trente ans. Eux, qui ont le double de l'âge de Balthazar, n'ont jamais quitté l'Écosse. L'or que trouve le dernier des McPicsou suffit encore à ce que ses aînés reste dans le château du clan, alors que le jeune prospecteur part vers une nouvelle destination, « sous les pieds » de Fergus et Jack, qui lui portent un toast.

Ce qui ne correspond pas aux caves du château, mais à l'Australie, car de l'or a été annoncé à Kalgoorlie[1]. Picsou s'y rend donc dans la poche d'un kangourou, pour éviter les files d'attentes dans le désert. Ailleurs dans le désert, un aborigène âgé, Jabiru Kapirgi, est surpris par un bandit, qui veut lui dérober le contenu de son sac. Le vieil aborigène est aidé par un canard au boomerang, qui n'est autre que Balthazar Picsou, qui a troqué son kangourou pour un chameau. Un simple coup de fusil suffit à faire fuir le bandit.

Le prospecteur ne rigole pas avec les bandits, mais cherche désespérément de l'or depuis trois ans en Australie. Il ne trouve que des petites opales... Quand à Jabiru, en vérité, il est au milieu du désert du Never Never pour trouver le « Grand Mythe », car c'est un shaman à la recherche du mythe de Bindag-Bindag. Il s'oriente avec un cristal, qui l'emmène à cet endroit précis du désert. Il initie une cérémonie, où il a simplement besoin d'un flûtiste. Pendant la cérémonie, les sons émis par Picsou le piègent dans des sables mouvants, dont il ne réchappe que grâce à la main de Kapirgi. C'est toute la grotte qui est en train de s'ouvrir par ces sables mouvants. Picsou peine à croire ce « hasard »...

Le hasard est si bien fait qu'il a « envoyé » Picsou avec une corde pour que le shaman puisse descendre. Jabiru le voit comme un signe du destin. Le puits est trop profond pour être exploré, mais l'aborigène ne veut explorer que la galerie principale, avec les grandes galeries racontant le mythe de Bindag-Bindag. Elles commencent par de nombreuses traces de main, qui correspond à la signature des ancêtres de Jabiru, qui ont découvert la cave avant lui. Tous les cent ans, un aborigène comme lui vient rendre visite à cette cave. Le nombre de mains indique une existence de plus de vingt mille ans...

Le Grand Mythe a une histoire complète : Kakadou et le Grand Platypus sont les personnages principaux, un « dingo qui a volé l'œuf de crocodile dans son nid » pour le premier, qui est chassé par le second. Le Grand Platypus est aidé d'Irria, l'oiseau noir, qui envoie « une vague monstre nommée Bunyip après le voleur d'œufs », chassant définitivement Kakadou. Le Grand Platypus retrouve alors l'œuf sacré, en « perdant son premier-né » seulement, et on ignore s'il rend l'œuf sacré au nid.

Le mythe laisse très insensible Picsou, qui estime que le Grand Platypus devait « se mêler de ses affaires », mais il est bien moins insensible lorsqu'il comprend que « l'œuf sacré » n'est autre qu'une opale géante, « grosse comme un melon ». Picsou voudrait bien l'acheter, mais un évènement arrive : la corde est retirée par le bandit qui harcelait l'aborigène au début de l'histoire. Il est prêt à remettre une corde, à condition que l'opale lui appartienne. Les deux aventuriers n'ont pas le choix : ils doivent restituer l'opale à cet infâme voleur. Il s'est engagé à leur restituer une nouvelle corde, qu'il fait tomber par « inadvertance »... Et donc, Picsou et Jabiru sont toujours bloqués.

Balthazar est totalement désespéré par cette situation : il ne peut accepter ce « destin ». La seule idée qu'il a en tête : jouer de la flûte... Il en joue pendant des heures, jusqu'à appeler un émeu solitaire. Il lui lance la corde, et ainsi les deux aventuriers peuvent enfin sortir de cette grotte. Picsou ne compte pas s'en arrêter là : il veut poursuivre ce bandit. Il ignore cependant la demande insistante de remettre l'opale dans la grotte formulée par Jabiru.

Sur le chemin du bandit, qui a pris le chameau de Picsou, il y a des nuages inquiétants. Le criminel fait les comptes de ce que Picsou possède, seulement quelques pièces dont il se débarrasse rapidement - y compris du sou fétiche... C'est à ce moment que Picsou le rattrape, et le prend au lasso comme il en a l'habitude, avant de le ligoter sur le chameau. Il s'empare ensuite de l'opale, alors que le bandit veut négocier... Mais Picsou n'est évidemment pas intéressé par une offre pareille. Picsou laisse donc l'émeu et reprend possession de son chameau, où il emmène également le bandit, dans l'optique de le livrer à la police.

Mais quelque temps après, leur route est perturbée par des catastrophes improbables : un gigantesque troupeau de kangourous excités et apeurés les ralentis, rappelant les peurs des éléphants du Transvaal à Picsou. Le chameau de Picsou s'enfuit également avec le bandit, pris de peur d'un danger que Balthazar n'a pas encore identifié. En vérité, les animaux fuient un danger naturel imminent, et encore plus improbable : de gigantesques vagues au milieu du désert ! La seule issue est la grotte, qui est encore à proximité, avant que l'intégralité du désert soit entièrement inondé... C'est une nouvelle mer australienne qui existe le temps d'une journée, car au matin, le désert est asséché. La seule conséquence que cette vague aura eu, c'est d'avoir recouvert à nouveau la grotte, que Picsou s'empresse de piocher pour en sortir.

Picsou se sort bien de ce calvaire, et a, pendant un très court instant, la possibilité de devenir riche comme jamais. Il lui suffit de s'emparer de l'opale, qu'il a protégée d'un infâme bandit et donc méritée. En plus, cette opale est inconnue : personne ne saura qu'elle a été volée avant un siècle s'il s'en empare maintenant. « Une occasion comme celle-ci ne se représentera pas ! Donc... je la laisse ! »

Après ce choix des plus surprenants, Picsou décide de se remettre en route. Au milieu du désert, il recroise le shaman, qui sait tout ce qu'il vient de se passer... Car il vient de trouver la Grotte du Grand Platypus, qui indique la suite du mythe. Picsou n'est toujours pas intéressé, car il s'est rendu compte en chemin que son sou fétiche a été perdu. Il ne fait que se réchauffer auprès d'un feu. Sa « raison de vivre » est perdue, qui est comparée à juste titre par Kapirgi comme un « premier-né »... Car pour l'aborigène, c'est évident : Picsou est le Grand Platypus. L'histoire était prévue depuis vingt siècles, mais elle s'achève finalement, avec Picsou comme Grand Platypus, le Dingo Kakadou comme Bandit, les vagues qui ont inondé le désert comme Bunyip... Tout le mythe vient de se dérouler... Sauf le sauvetage du premier-né, sauvé par un oiseau noir nommé Djuway : et à proximité de la grotte du Grand Platypus, il y a un nid d'oiseau noir composé... du sou fétiche. Picsou a donc accompli son destin, et cette aventure lui a appris de ne jamais mépriser le passé.

Le mythe n'est pas totalement achevé : « le Grand Platypus verra son rêve dans l'œil de cristal... et la lumière lui fera signe ». Le soleil écrasant du désert et les cristaux de Jabiru incitent les deux aventuriers à les utiliser sur les murs de la grotte. Picsou y voit des aurores boréales, qui ressemblent aux montagnes rocheuses du Nord du Yukon. Là est donc sa place : il part donc, alors que l'aborigène lit le reste du mythe. Une prédiction du futur : trouvant un œuf jaune, le Grand Platypus bâtit un nid puissant et accompagné de personnages, dont un « bédouin qui n'a jamais de chance »...

En coulisses[]

Cette histoire dans l’œuvre de Don Rosa[]

La case d'ouverture va servir à couvrir une période de la vie de Picsou lorsqu'il était chercheur d'or à Pizen Bluff dans l'Arizona. Une période que Don Rosa a choisi d'éviter, car il lui avait semblé que s'il détaillait cette période, cela aurait fait trop d'aventures Western dans La Jeunesse de Picsou. Mais, quelques années plus tard, en 1996, Don Rosa traite de cette période dans l'un de ses chapitres bis de cette série, le chapitre 6 bis nommé Le Protecteur de Pizen Bluff.

On peut apprendre dans l'histoire que Picsou aurait pu devenir riche en volant une opale, mais il préfère gagner son argent en travaillant. Néanmoins, Don Rosa représente Picsou quand il voit l'opale à portée de main, comme lorsqu'il a trouvé sa pépite œuf d'oie dans Le Prospecteur de la vallée de l'Agonie blanche, chapitre 8 de la série. Cela contraste également avec le Picsou vu dans le chapitre 11, Le Canard le plus riche du monde, où Picsou est prêt à prendre des « raccourcis » dans la construction de sa fortune. Il est clair que ce choix de laisser l'opale, qui aurait pu lui faire « gagner » plusieurs années pour démarrer sa fortune, a incité le canard à être plus direct par la suite, notamment face à Houla Lala.

Références à Carl Barks[]

Don Rosa a puisé dans une parole de Picsou écrite dans La folle ruée vers l'or lunaire de Carl Barks. Picsou disait : « J'ai atteint les mines de Kalgoorlie, en Australie dans la poche d'un kangourou ! » Don Rosa s'est rendu compte que Kalgoorlie était bien le site d'une ruée vers l'or, ce qui établit la place de cette histoire dans la vie de Picsou.

Dans la première case, il y a une photo des Dalton. En effet, Picsou avait mentionné dans Juste un pauvre vieil homme pauvre... avoir mit les Dalton en déroute. D'ailleurs, Don Rosa utilise les Dalton dans le chapitre 6 bis de la Jeunesse de Picsou, mais il n'utilise pas le même aspect qu'il avait choisi dans cette case.

On peut aussi remarquer, dans cette première case, qu'une photo de Picsou est inspirée d'une toile de Carl Barks de 1975 : I Found It I Keep It. Cependant, Don Rosa a retiré le filon d'or et le sac de pépites, car, à la date où la photo a été prise, Picsou n'avait pas trouvé d'or, Il en trouve pour la première fois dans Le Prospecteur de la vallée de l'Agonie blanche, quelques années plus tard. Don Rosa a d'ailleurs aussi enlevé les lorgnons de Picsou, car, à cette époque, il ne les mettait pas tout le temps. Il ne les met régulièrement qu'à partir de L'Envahisseur de Fort Donaldville, après que ses deux sœurs lui ait obligé à le faire.

Références historiques et culturelles[]

Don Rosa s'est beaucoup renseigné sur les Aborigènes vivant en Australie, et il s'est rendu compte que les Aborigènes avaient eu un plus grand sens de leur histoire que dans pratiquement aucune autre culture. Il s'est donc dit qu'un sage indigène pourrait faire un excellent mentor pour le jeune Picsou, et pourrait aussi lui enseigner son célèbre respect pour les trésors de l'Histoire (intellectuels ou monétaires). Don Rosa a donc bien placé un aborigène en mentor de Picsou dans cette histoire, du nom de Jabiru Kapirgi.

Il est intéressant de savoir que Don Rosa a recherché de l'argot australien pour en parsemer les dialogues de son histoire, et a choisi les décors de son histoire dans des exemples de la faune et la flore australienne si insolite. Don Rosa se passionne de faire ce genre de choses dans ses histoires, pour donner plus de réalité à la vie de nos chers canards.

Don Rosa a d'ailleurs demandé par téléphone à un professeur d'université expert en culture aborigène tous les noms exacts et les légendes précises en rapport avec le Temps des Rêves. Il lui a d'ailleurs demandé conseil pour savoir s'il fallait choisir tel nom plutôt qu'un autre et le professeur lui a répondu : « Mais vous avez déjà des informations tellement précises que, de toute façon, seuls une demi-douzaine de savants dans le monde verraient la différence. » et Don Rosa a répondu, comme il le fait souvent dire à Picsou quand il perd une pièce et qu'on lui indique qu'elle a une valeur de seulement 10 cents : « Oui ? Et alors ? »

On peut observer que dans la foule de kangourous présente dans cette histoire, Don Rosa glisse un éléphant et un diplodocus qui n'ont rien à faire là.

Publications françaises[]

Cette histoire est parue sept fois en France, dans :

  • Picsou Magazine n°279, en avril 1995 ;
  • Les Trésors de Picsou - La Jeunesse de Picsou, hors-série n°1H de Picsou Magazine, en avril 1998 ;
  • Picsou Magazine n°368, en septembre 2002 ;
  • La Jeunesse de Picsou - Hors série n°1H de Picsou Magazine, en juillet 2004 ;
  • Picsou Magazine n°466, le 27 octobre 2010 ;
  • La Grande épopée de Picsou - Tome 1 - La Jeunesse de Picsou 1/2, en novembre 2012 ;
  • Les Trésors de Picsou n°40 de 2017.

Galerie d'images[]

Notes et références[]

  1. Kalgoorlie est une ville réelle du Sud de l'Australie, connue pour ses mines. Elle fut justement fondée en 1893, année de l'épisode, à la suite de la découverte d'or. Voir la page Wikipédia dédie.
Précédée par Le Rêveur du Never Never Suivie par
La Terreur du Transvaal

Jeunesse Picsou 06
Histoire longue de Don Rosa

1re parution : juin 1993
Le Prospecteur de la vallée de l'Agonie blanche

Uncle Scrooge n°292
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