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L'Aventurier de la colline de cuivre bandeau

L'Aventurier de la colline de cuivre est une histoire en bande dessinée de quinze planches scénarisée et dessinée par Don Rosa, publiée pour la première fois en février 1993 au Danemark. C'est le quatrième épisode de La Jeunesse de Picsou. Il met en scène Balthazar Picsou, Murdo McKenzie, Hortense, Marcus Daly, Howard Flairsou et sa famille, un magistrat et de nombreux personnages anonymes. Il se déroule dans l'État du Montana, notamment dans la ville de Butte City.

Synopsis[]

L'essor des grands troupeaux du Montana étant ruiné par l'invasion de fermiers et de leurs barbelés, Murdo McKenzie décide de déplacer ses troupeaux, et Balthazar « Buck » Picsou perd alors son emploi malgré sa bravoure. Cela l'oblige à s'aventurer dans une toute autre entreprise : celle de prospecteur. Rapidement, il découvre du cuivre, un métal d'abord insignifiant, mais dont l'arrivée progressive de l'électricité fait monter la valeur. Une course contre le cuivre débute alors…

Résumé complet[]

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Attention. Le texte qui suit dévoile certains moments-clés de l’intrigue du récit.

Après avoir passé plus d'un an dans les rangs de Murdo McKenzie comme son meilleur cow-boy, Balthazar Picsou, devenu « Buck » Picsou, perd son emploi, face à l'exploitation des grandes plaines du Montana par des fermiers. Cela réduit alors les possibilités de déplacer les grands troupeaux, notamment à cause de barbelés installés par les nouveaux propriétaires, que ces derniers n'hésitent pas à utiliser. Ainsi, une énième tentative de Picsou de faire passer le troupeau dans les terres privées des fermiers résulte sur le saucissonnement de Picsou dans les barbelés, signant la fin de son aventure en tant que cow-boy.

Ainsi, Murdo et son meilleur cow-boy se séparent. « Buck » part avec pour seules possessions un peu de matériel et Hortense, sa jument durement dressée. Il a une ambition fixe : devenir prospecteur, même si un de ses anciens camarades se moque de cette idée. Rapidement, il s'installe au pied de la mine d'Anaconda, une mine d'argent qui contient en vérité du cuivre. Ainsi, au bureau de garantie de Butte City, le constat est réalisé que Picsou prospecte dans un endroit riche en cuivre.

Une telle nouvelle n'est a priori pas rassurante. En effet, le cuivre ne fait pas partie des métaux les plus précieux tels que l'or et l'argent, et sa valeur est minime. Le prospecteur est rapidement désespéré, et il partage ce sentiment avec Marcus Daly, le propriétaire de la mine d'Anaconda voisine. Ce dernier est confronté au même destin : une mine supposée d'argent, mais qui reste déserte, puisqu'elle ne contient que du cuivre. Et cela l'embête d'autant plus que sa mine a été prise par des actionnaires.

Soudain, Marcus Daly souhaite partager son repas de désespoir avec Picsou en allumant la lumière. Le jeune prospecteur tente de l'allumer, mais la lampe du restaurant n'est pas conventionnelle : il s'agit d'une lampe électrique, qui s'allume en tournant un bouton. Dans son habitude des vieilles lampes, Picsou cherche la mèche allumant la lampe, en cassant l'ampoule. Puis le propriétaire de la mine Anaconda tourne le bouton par accident, lorsque Picsou touche encore les circuits de l'ampoule. Cela électrise illico l'ex-cow-boy, qui a cru voir un troupeau passer sur lui.

Le propriétaire du restaurant intervient alors : il indique aux deux désespérés qu'il ne possède pas une lampe conventionnelle, mais une lampe électrique, déjà déployée à New York et disponible trois heures par jour. Le « progrès » ainsi réalisé par l'arrivée de l'électricité est en cours dans toute la région, nécessitant cependant le déploiement de milliers de kilomètres de fil. Picsou, dans son pessimisme, pense qu'ils sont en or ou en argent : mais le nettoyeur Burt révèle qu'il s'agit de cuivre ! Dont la valeur augmente en parallèle.

Une telle nouvelle ravit Picsou et Marcus, au cours d'un repas tout d'un coup devenu joyeux mais qui s'achève rapidement. Picsou, comprenant l'urgence de la situation, se dépêche pour retourner sur son filon, pour être « en tête de la ruée ». Il file au magasin général, dont le prix de l'équipement de prospecteur était en train de chuter de trente à dix dollars, mais qui grimpe à cent dollars au vu de la foule qui suit Picsou. Fauché, le prospecteur se retrouve alors bloqué, n'ayant pas les moyens de s'acheter un équipement complet de prospecteur.

Pour gagner de l'argent, le canard à la recherche de fortune est obligé de vendre un de ses deux héritages venus d'Écosse : la montre du clan McPicsou ou le dentier de Kenneth McPicsou. La montre a plus de valeur à ses yeux, les dents en or sont alors vendues à un passant plutôt riche, pour le prix exact de cent dollars.

Une fois l'équipement acheté, ce sont des mois de travail qui débutent : il se bâtit une cabane démontable, pour pouvoir changer de terrain rapidement et apprendre le métier de prospecteur qui débute. La mine d'Anaconda se développait en parallèle, décrite comme « colline la plus riche de la Terre », et Picsou rechercha le cuivre autour de la mine par tous les temps pendant des mois.

Par la suite, il rencontre Howard Flairsou, qui s'intéresse à lui puisqu'il voit là un prospecteur, son ancien métier qui lui a donné sa fortune pendant la ruée vers l'or en 1849. Si Picsou est méprisé par Mme Flairsou et le jeune John Flairsou, vu comme un « pauvre », Howard reste seul avec le jeune prospecteur pour lui montrer les ficelles du métier. En effet, il a remarqué que Picsou s'y prenait mal, et lui apprend de meilleurs méthodes pour utiliser sa pioche et trouver des ressources.

Par ailleurs, Howard établit que le faible gisement que Picsou a trouvé provient directement de la même veine que celui de la mine d'Anaconda, bien qu'elle soit minuscule, située plus haut. Cela inspire le millionnaire, qui demande à son apprenti prospecteur de l'accompagner en ville pour examiner ses échantillons. En ville, Picsou montre son entendement avec tous les habitants, pensant que tout le monde est « gentil et généreux ». Pour des raisons obscures, Howard Flairsou nuance le propos de Picsou en disant « on verra ça ».

La composition des échantillons est rapidement établie, et elle est identique à celle de la mine. Cela confirme les premières impressions d'Howard : il peut exploiter une faiblesse juridique, et emmène alors Picsou au tribunal pour déclarer ce fait. En vérité, le code civil américain de l'époque indique que le propriétaire de la mine entière est le propriétaire de la veine la moins profonde, ce qui correspond au cas de Picsou. Il serait alors propriétaire de la mine s'il réclamait la propriété du petit lopin de terre où il a exploité pendant des mois sans rien trouver !

Évidemment, tant qu'il n'a pas réclamé la propriété de son terrain, n'importe qui peut le faire, déclenchant une véritable course contre le cuivre entre les habitants de Butte City et Picsou. Le canard réussit à se saisir d'une large prise électrique, avant d'atteindre Hortense, lui permettant d'arriver le premier à son terrain. Les habitants veulent alors se débarrasser du prospecteur : il se cache derrière sa cabane de salle de bains, qu'il fait passer pour une salle de billard, pour irriter encore plus ses poursuivants. Très vite, Picsou se débarrasse rapidement d'une moitié de ses adversaires, qui se jettent eux-mêmes à l'eau en se battant dans la cabane.

Pendant ce temps, Howard et le juge du Tribunal de Butte City sont dans un chariot rempli de textes de loi. Si le juge est d'abord préoccupé par la recherche du premier numéro du Roi du Mississippi qu'il pensait avoir perdu, il retrouve ensuite son code civil, qui vient confirmer les allégations d'Howard Flairsou sur la propriété de la Mine d'Anaconda. Il faut simplement que Picsou arrive à se débarrasser de l'autre moitié de ses poursuivants, ce qui s'avère difficile.

Au terme d'une bataille d'une violence acharnée, un seul habitant anonyme réussit à introduire de la dynamite dans la cabane des toilettes de Picsou, dans laquelle il s'était temporairement réfugié. L'habitant pense avoir gagné, avant de tomber inconscient quand Picsou tombe sur lui. Le juge et Howard arrivent alors : Flairsou fait tomber une carafe d'eau pour réveiller Picsou, afin qu'il soit le seul conscient. Ainsi, il est déclaré le propriétaire de la Mine d'Anaconda !

Cela alerte évidemment Marcus Daly, propriétaire de la Mine avant cette déclaration du juge, qui découvre l'exploitation de cette faille juridique par son propre associé, qui n'est autre qu'Howard Flairsou. Le millionnaire révèle avoir voulu réduire l'héritage de son fils par un tel acte qui dessert sa fortune et ses associés. Néanmoins, Daly ne peut pas perdre tous ses investissements ainsi : il propose un chèque à prendre ou à laisser de 10 000 dollars à Picsou, une somme ridicule. Le jeune prospecteur refuse, sur le simple principe qu'il refuse qu'on lui force la main. Ainsi, il retourne avec Howard faire les papiers en ville.

À Butte City, la côte de popularité de Picsou a visiblement chuté. C'est le prix de la fortune, qu'Howard connaît bien et avait d'ailleurs anticipé, avant de le réaffirmer : « Maintenant, tu auras... leur respect, mais plus leur amitié ! » Picsou ne s'en soucie pas vraiment, l'argent comptant plus. Cela rend Howard méfiant, qui pense alors s'être trompé sur ce jeune.

Néanmoins, la joie de Picsou est de très courte durée, car un facteur vient lui annoncer une terrible nouvelle : Fergus McPicsou lui envoie un courrier le sommant de retourner en Écosse pour aider sa famille en manque crucial d'argent. Face à cette nécessité, Picsou est obligé d'accepter les 10 000 dollars de Marcus Daly. Cela attriste Howard, qui comprend, mais qui voit aussi son fils rouspéter de le voir en compagnie d'un « pauvre », au point qu'il va même acheter un fouet par la suite !

Rapidement, Picsou se retrouve à New York pour retourner chez lui. Il est quelque part satisfait, revenant des États-Unis avec 50 000 dollars en poche[1], mais ayant l'ambition de faire mieux après avoir résolu les problèmes familiaux. Picsou croit ainsi en l'avenir de l'Amérique et du rêve américain, qui, à son sens, devrait faire l'objet d'une statue accueillante pour tous les migrants en quête de fortune. Il n'arrive cependant pas à lui trouver un nom. Mais ce ne sera pas nécessaire : la Statue de la Liberté est déjà en construction…

En coulisses[]

Références à Carl Barks[]

Don Rosa réutilise le personnage de Flairsou dans cet épisode. Flairsou ne fut utilisé par Carl Barks qu'une seule fois, dans Pleins gaz publié en décembre 1961, et rien n'y indique que Flairsou et Picsou se soient rencontrés durant leur jeunesse. Il est à noter que, lorsqu'il écrivit l'histoire, Rosa ignorait que Flairsou avait en réalité été créé par Barks ; il croyait que Barks n'avait utilisé le personnage dans l'histoire de 1961 que comme « clin d'œil » aux auteurs européens.

Dans l'histoire de Barks Juste un pauvre vieil homme pauvre... de 1952, Picsou raconte qu'il fut successivement cow-boy puis prospecteur dans le Montana. Cependant, Don Rosa a quelque peu triché pour pouvoir faire correspondre les informations de cette histoire avec l'idée que Picsou ne devint un prospecteur émérite qu'à partir de 1896 au Klondike : dans l'histoire de Barks, Picsou dit en effet avoir su qu'un tiers des ressources de cuivre mondiales se trouvait dans le terrain aride dès le début, et dit même que c'était la raison pour laquelle il avait acheté le terrain.

Le dentier en or de Kenneth McPicsou est vendu dans cette histoire. Ce dentier a été créé par Barks et apparaît dans Arnach McChicane, lorsque Kenneth avait sauvé son dentier in extremis des mains de S. Croc McChicane. Le nom de l'acheteur de ces dents reste néanmoins inconnu, et les dents disparaissent par la suite.

Cette histoire dans l'œuvre de Don Rosa[]

Il s'agit de la première apparition d'Howard Flairsou. Il apparaît néanmoins dans Canards, Centimes et Destinée !, écrite et dessinée avant L'Aventurier de la colline de cuivre, et antérieure dans la chronologie de la série, mais publiée par la suite. On y retrouve également sa femme et son fils, sa femme n'étant pas apparue auparavant. Bien évidemment, John Flairsou a été créé par Barks une trentaine d'années auparavant. Il s'agira d'ailleurs de sa seule apparition chez Rosa, le dessinateur lui ayant toujours préféré Archibald Gripsou pour introduire un rival à Picsou.

Rosa réutilise également Murdo McKenzie et Hortense, vus dans l'épisode précédent. Une référence au deuxième épisode est également présente, lorsque le juge cherche le premier numéro du magazine Roi du Mississippi édité par John McPicsou.

Références historiques et culturelles[]

L'épisode se passe en pleine révolution industrielle, largement alimentée par le déploiement en masse de l'électricité. Ici, les enjeux sur le cuivre, rarement évoqués, sont rappelés par Don Rosa, qui propose de revenir sur l'établissement de certaines fortunes grâce à cette ressource.

Le nom d'Howard Flairsou fait allusion au film Le Trésor de la Sierra Madre, où un vieux prospecteur joué par Walter Huston porte le nom de Howard. Ce même Howard a fait fortune pendant la ruée vers l'or de 1849, qui a véritablement existé en Californie de 1848 à 1856. Son associé, Marcus Daly est également inspiré d'un personnage historique du même nom, qui a été un industriel américain, ayant effectivement fait fortune sur le cuivre au début des années 1880 sur la mine Anaconda, avant de fonder un trust américain avec les Rockefeller. Ainsi, les Flairsou apparaissent comme des équivalents des Rockefeller dans cette histoire.

La fin de l'épisode montre la construction en cours de la Statue de la Liberté, se référant à la véritable construction de la statue dans les années 1880. Néanmoins, si l'on prend seulement les dates de construction de la Statue, il est purement impossible que Picsou ait vu la Statue à un tel stade de sa construction. En effet, après de multiples retards, les pièces de la Statue arrivent de France en juin 1885, mais sont très loin d'être assemblées sur la Liberty Island, le socle n'étant pas encore assemblé. L'assemblage final des pièces sur l'île ne commencera qu'au printemps 1886, un an plus tard, alors que Picsou était encore en Afrique du Sud et ne reviendra aux États-Unis qu'en 1902. On peut facilement imaginer que Don Rosa ait voulu légèrement modifier les dates pour rendre possible le fait que Picsou ait vu cet évènement, hautement symbolique pour le canard représentant de nombreuses valeurs américaines.

Les D.U.C.K.[]

Le D.U.C.K. apparaît dans cette histoire dans la toute première case, comme pour la plupart des épisodes de La Jeunesse de Picsou, dans le filament de l'ampoule. On le retrouve également sur la couverture, dans la crinière d'Hortense, de façon plus dissimulée, la dédicace étant visible dans les interstices de la crinière.

Publications[]

Cette histoire est parue pour la première fois dans Anders And & Co. n° 02-1993 le 11 février 1993 au Danemark.

Publications françaises[]

En France, cette histoire est parue dans le Picsou Magazine n°273, n°364 et n°462 et les hors série La Jeunesse de Picsou n°1H, en 1998, et n°1, en 2004 ainsi que dans Les Trésors de Picsou n°38 - La Jeunesse de Picsou 2 en 2017.

Galerie d'images[]

Notes et références[]

  1. Vraisemblablement, Hortense est également vendue dans cette épisode, puisque Picsou repart pour l'Écosse et qu'il ne se voit qu'offrir 10 000 dollars pour renoncer à la mine. La somme de quarante mille dollars pour un cheval paraît tout de même conséquente, et on peut supposer que Picsou possédait d'autres ressources avant de partir en Écosse.
Précédée par L'Aventurier de la colline de cuivre Suivie par
Le Cow-boy des Badlands

Uncle Scrooge n°287
Histoire longue de Don Rosa

1re parution : février 1993
Le Nouveau Maître du château McPicsou

Jeunesse Picsou 05
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