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«  Les mathématiques sont l'alphabet avec lequel Dieu a écrit l'univers.  »

— Citation de Galilée par laquelle se finit le film.

«  Ce dessin animé est un bon moyen pour stimuler l'intérêt. Nous avons récemment expliqué les mathématiques dans un film et de cette manière excité l'intérêt du public pour ce très important sujet.  »

— Walt Disney

Donald au pays des mathémagiques est un moyen métrage d'animation américain utilisant le personnage de Donald Duck, sorti le 26 juin 1959 réalisé par les studios Disney. Le but de ce film est d'expliquer les mathématiques.

Synopsis[]

Donald Duck explique, grâce à plusieurs aventures dans le monde de l'animation, l'avantage des mathématiques dans le quotidien ainsi que quelques applications pratiques des mathématiques.

Donald au pays des mathémagiques

Affiche du moyen-métrage Donald au pays des mathémagiques.

Le film se découpe en plusieurs séquences.

Introduction[]

Donald Duck, tenant un fusil de chasse, passe à travers une porte et découvre qu'il est entré au Pays des mathémagiques. Ce monde fantastique contient des arbres avec des racines carrées, un ruisseau de nombres, un pinceau marchant qui joue au morpion. Un oiseau géométrique récite les quinze premières décimales de π. Donald entend alors la voix du « Véritable Esprit de l'Aventure » qui se propose de le guider dans son voyage à travers le Pays des mathémagiques.

La musique et Pythagore[]

Donald n'est d'abord pas intéressé par le Pays des mathémagiques, estimant que les maths sont pour les « grosses têtes ». Lorsque l'Esprit suggère une connexion entre les maths et la musique, Donald est quand même intrigué. Le canard découvre en premier la relation entre les octaves et la longueur des cordes. Pythagore, jouant de la harpe, un joueur de flûte et un « contrebassiste » se lancent dans une séance musicale improvisée. Ils sont rejoints par Donald après quelques instants. L'Esprit explique que la musique de Pythagore est la base de la musique actuelle et qu'elle n'aurait jamais existé sans ces « grosses têtes ».

Le pentagramme, le nombre d'or et le rectangle d'or[]

Donald au pays des mathémagiques 2

Les arbres de la forêt ont... des racines carrées !

Après avoir serré la main de Pythagore, Donald découvre sur sa paume un pentagramme, le symbole de la société secrète pythagoricienne. L'Esprit montre à Donald comment apparaît le nombre d'or dans le pentagramme. Ensuite, le pentagramme est montré contenir plusieurs fois le schéma de construction du rectangle d'or. D'après l'esprit, le rectangle d'or a influencé à la fois les cultures anciennes et modernes de plusieurs façons.

L'architecture et l'art[]

Donald apprend comment le nombre d'or apparaît dans de nombreux bâtiments anciens comme le Parthénon et la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Le rectangle d'or se retrouve lui dans des peintures comme La Joconde. L'utilisation du rectangle d'or est attestée dans l'architecture et l'art ancien comme contemporain, avec par exemple le Siège des Nations unies à New York.

Le corps humain et la nature[]

L'Esprit montre ensuite à Donald comment le rectangle d'or est lié au corps humain, tandis que le pentagramme est relié à la nature. Le corps humain contient les proportions idéales du nombre d'or, utilisant le croquis de l'Homme de Vitruve. Donald essaye alors que son corps corresponde à ces proportions, sans résultat. Le pentagramme, plus précisément le pentagone, est alors montré comme observable dans de nombreuses fleurs et animaux, comme le pétunia, le faux jasmin, les étoiles de mer, la fleur de cire et divers coquillages marins.

Les jeux et sports[]

Donald au pays des mathémagiques 3

Donald déguisé en Alice, personnage créé par Lewis Carroll.

Donald apprend ensuite que les mathématiques ne sont pas utilisées uniquement dans la nature, l'architecture et la musique mais aussi dans les jeux comme les échecs, le baseball, le football américain, le basket-ball, la marelle et le billard français. Donald souhaite tester un jeu de puce mais l'Esprit ne le suit pas dans cette option. Durant la scène des échecs, la musique est le thème de De l'autre côté du miroir de Lewis Carroll, qui lui-même était mathématicien et auteur. La longue scène du billard décrit les calculs mis en œuvre dans le système géométrique en diamant du jeu, mais Donald n'arrive pas à effectuer les calculs lui-même.

Les exercices mentaux et les découvertes[]

L'Esprit demande ensuite à Donald de faire une jeu mental, mais il constate que l'esprit de Donald est trop encombré. Après un peu de nettoyage, Donald joue dans son esprit avec un triangle et un cercle. Il découvre alors des « inventions » tels que la roue, le train, la loupe, la perceuse, l'hélice et le télescope.

L'infinité et le futur[]

Donald au pays des mathémagiques 4

Donald découvre que les pentagrammes peuvent être dessinés les uns dans les autres de manière infinie. Ainsi, les mathématiques permettent d'appréhender la notion d'infini. L'Esprit déclare alors que la connaissance scientifique et les avancées technologiques sont sans limite et que les clés pour ouvrir les portes du futur sont les mathématiques. À la fin du film, Donald comprend et apprécie les valeurs des mathématiques. Le film finit par une citation de Galilée : « Les mathématiques sont l'alphabet avec lequel Dieu a écrit l'univers. »

En coulisses[]

Au milieu des années 1950, la carrière cinématographique de Donald tire à sa fin ce qui ne l'empêche pas de se faire encore remarquer dans une activité qu'il n'avait pourtant plus eu depuis la deuxième guerre mondiale : « passeur de message ». Walt Disney, qui entend continuer avec lui une mission culturelle et éducative sans pour autant la revendiquer, conserve en effet toujours la volonté de produire du divertissement à valeur ajoutée. Donald au pays des mathémagiques est sans aucun doute le meilleur exemple de cette politique artistique ambitieuse.

Ce classique de Donald, nominé pour l'Oscar du meilleur court-métrage documentaire, est le fruit de la collaboration de divers artistes Disney tels John Hench et Art Riley, associés à la voix de Paul Frees et à l'expertise scientifique de Heinz Haber (connu pour son travail sur les épisodes télé de Tomorrowland).

Donald au pays des mathémagiques 5

Donald au pays des Mathémagiques est d'abord diffusé en première partie de Darby O'Gill et les Farfadets, le 26 juin 1959. Deux ans plus tard, le 25 septembre 1961, il a le privilège d'être introduit par Ludwig von Drake dans l'épisode d'inauguration (An Adventure in Color / Mathmagic Land) de l'ancien show d'ABC, Disneyland, rebaptisé Walt Disney's Wonderful World of Color et désormais diffusé en couleur sur la chaîne NBC.

Donald in Mathmagic Land est mis rapidement à la disposition des écoles et devient vite le plus populaire des films éducatifs jamais produits par le studio de Mickey Mouse. Plus tard, le rôle éducatif de Donald sera ensuite dévolu à partir de 1961 à son « oncle éloigné » le professeur Ludwig von Drake.

Toutefois, malgré son caractère éducatif, le film fait une erreur concernant la valeur de pi. Un oiseau, repris par Donald, déclare que « Pi est égal à 3,141592653589747, et cetera, et cetera, et cetera. » mais la valeur correcte de Pi est 3,141592653589793.

Distinction[]

  • Nommé dans la catégorie Oscar du meilleur court-métrage documentaire en 1960.

Adaptation[]

Une adaptation en bande dessinée Au pays des maths et magie !, de Tony Strobl, est parue en 1959, publiée en France pour la première fois en 2003.

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