Picsou Wiki
S'inscrire
Advertisement
Picsou Wiki
©Disney Le saviez-vous ? Dans l'histoire À l'attaque ! de Don Rosa, on peut voir qu'un espion brutopien loue une chambre au dernier étage du Ritz local. Or, c'est exactement ce que les espions soviétiques avaient l'habitude de faire pendant la Guerre froide.
Brutopie

Le dictateur brutopien

«  Ce serait un sujet délicat, avec la politique et des termes insultants envers des nations où Egmont publie aujourd'hui des bandes dessinées de Donald. Mais peut-être qu'un jour je tenterai l'expérience.  »

— Don Rosa, lorsqu'on lui demanda s'il avait déjà pensé à envoyer Balthazar Picsou, Donald Duck et ses neveux dans une expédition en Brutopie.[1]

La Brutopie (Brutopia en version originale) est un pays de l'univers de Donald Duck probablement situé en Asie. Ses habitants sont les Brutopiens (The Brutopian en version originale).

Historique[]

De la Russie au coup d'État[]

Il y a longtemps, la Brutopie devait faire partie de l'empire russe. Plus tard, à une certaine époque, probablement vers la révolution russe (c'est-à-dire un peu avant le début des années 1920), la Brutopie devint indépendante. Profitant de l'instabilité politique consécutive à l'indépendance du pays, un homme mal intentionné organisa un coup d'État et prit le pouvoir, instaurant un régime totalitaire.

La dictature[]

Quand le dictateur prit le pouvoir, son but était de faire de la Brutopie une nation puissante, se désintéressant du confort de son peuple sans même songer au bénéfice qu'il pourrait en tirer. Pour cela, ses agents n'hésitaient pas à user de toutes les méthodes nécessaires, y compris le vol des technologies appartenant aux autres[2]. Pour preuve, le dictateur voulut s'emparer du bombastium, une petite boule glacée appartenant à Balthazar Picsou qui devait rester gelée et dont l'usage était encore inconnu. En outre, vers le début des années cinquante, la Brutopie tenta de prendre part à la conquête spatiale en envoyant des satellites artificiels en orbite terrestre[3].

Organisation politique[]

Comme dit précédemment, le régime politique de la Brutopie consistait en une dictature : le pays était donc dirigé par un dictateur qui possédait absolument tous les pouvoirs, et dont le siège du gouvernement était basé à Brutengrad. Le dictateur utilisait en outre beaucoup d'espions de ses services secrets pour devenir une puissance mondiale (ce qui était justement son objectif principal). Ceux-ci s'infiltraient notamment dans les hôtels et les ambassades en prenant des noms de code. Sinon, la Brutopie possédait des ambassades et des consulats dont l'un se trouvait à Donaldville.

Adoucissement du régime[]

Surlock

Picsou citant la Brutopie dans L'intrus invisible, histoire de Carl Barks d'août 1963.

Vers les années soixante, la dictature des présidents brutopiens fut vraisemblablement renversée, ce qui améliora grandement les conditions de vie du petit peuple et poussa certains citoyens peu respectables à quitter le pays. Le nouveau gouvernement, inspiré par des idées humanitaires, prit d'ailleurs le pli de pourchasser et d'assigner en justice les anciens criminels du régime précédent, comme l'infâme comte Kougloff[4]. On ignore quel genre de gouvernement a succédé au régime brutal des années cinquante. Le régime ne semble pas avoir réduit son budget militaire ; dans La Couronne des Croisés, on peut noter un jet et un destroyer (à obus classique, de par « leur budget limité », comme le souligne Picsou).

Nouveau régime autoritaire[]

Plus récemment, vers les années 2000, le pays a de nouveau sombré dans ses travers totalitaires avec l'avènement d'un régime autoritaire : la République du Brutopia, changeant de nom par la même occasion pour proclamer un régime républicain mais avec peu de libertés et beaucoup de restrictions. En effet, Papa Bruto, le dictateur de cette nation, est apprécié par tout son peuple car l'aimer est obligatoire. Il surexploite ses ouvriers, surtout dans le milieu minier, entretient un fort budget militaire, emploie des espions partout autour du monde, interdit les manifestations contre son régime (notamment les mouvements démocratiques et écologiques qu'il réprime sévèrement)… De ce fait, le pays est confronté à de nombreuses difficultés de pollution et de smog, dont souffre particulièrement la capitale Brutengrad.[5]

Géographie[]

D'un point de vue géographique, la Brutopie occupe vraisemblablement le tiers est de la Russie (région sibérienne). De ce fait, il doit donc faire un froid glacial dans tout le pays. Le pays est en outre frontalier avec la Russie, la Chine et la Mongolie. Il est également bordé par à l'est par la mer d'Okhostk et par la mer de Béring, au nord par celle des Tchouktches, celle de Sibérie orientale et enfin celle de Laptev. Balthazar Picsou et ses neveux se rendent notamment dans la Baie de Kolyouchine dans La Couronne des Croisés.

Faune et flore[]

Par son climat polaire, la Brutopie est entièrement recouverte de neige et de glace, rendant presque impossible le développement d'une flore. Cependant, de nombreux animaux peuplent le pays, tels que des loups, des morses, et même des ours polaires.

Problèmes environmentaux[]

Plus récemment, probablement vers le début du XXIème siècle, la surexploitation des ressources minières conjuguée avec de nombreuses usines en activité ont provoqués une détérioration de la qualité de l'air avec beaucoup de pollution, de smog et de fumée rendant l'air irrespirable. Cet écran de fumée a eu de nombreuses conséquences néfastes telles que des problèmes de santé, un réchauffement de l'atmosphère, une baisse de luminosité et indirectement, cela causa l'arrivée des hordes de monstres souterrains de Molok Mak, en l'absence de forte luminosité pour les repousser.

En coulisses[]

La Brutopie a été créée dans l'histoire Une affaire de glace de Carl Barks, datée de mars 1957. Elle y est présentée comme une caricature de l'Union des républiques socialistes soviétiques, toujours d'actualité à cette époque (en pleine Guerre froide). Le président brutopien dans les histoires de Carl Barks était d'ailleurs une caricature de Nikita Khrouchtchev, qui était le Secrétaire Général du Parti Communiste de l'Union Soviétique (PCUS) entre 1953 et 1964.

Dans deux histoires de Carl Barks, deux différents drapeaux brutopiens sont représentés. Cela peut indiquer que la Brutopie avait été frappée par une révolution ou un coup d’état, quelque part entre 1957 et 1965, peut-être en lien direct vers Leonid Brejnev qui a été Secrétaire Général du PCUS à partir de 1964, en remplacement de Khrouchtchev, qui avait été destitué.

Une caricature de l'Union soviétique[]

Espion brutopien

Un espion brutopien.

Dans Une affaire de glace, première histoire de Carl Barks où est apparue la Brutopie, relevons un fait qui démontre bien que le pays était l'équivalent de l'Union soviétique dans l'univers de Donald Duck : on peut apercevoir une affiche où il est marqué Krumlin Prison. Le Kremlin était en fait l'endroit où habitaient les dictateurs soviétiques à l'époque communiste, et où habitent les présidents russes de nos jours. Le fait d'associer cet endroit à une prison est ainsi une satire purement américaine.

On peut aussi comprendre que Carl Barks voulait montrer une image péjorative des Brutopiens (autrement dit de l'URSS), notamment en les dessinant sous la forme de porcs, animaux qu'il détestait, ou bien en décrivant ces dirigeants comme étant davantage soucieux du progrès de leur État que du bonheur de ses habitants n'ayant même pas accès à certains petits plaisirs pourtant communs comme de simples glaces. Cette situation est d'autant plus ironique que le pays ne compte que cinq éviers en tout et pour tout[2].

Brutopie

Le dictateur brutopien

On peut aussi noter que les Brutopiens utilisent l'alphabet cyrillique russe.

Origine du nom[]

Le nom « Brutopie » vient d'un un jeu de mot entre « utopie » (on peut supposer que le système politique brutopien était basé sur le communisme, tout comme l'Union soviétique de l'époque, une doctrine fermement combattue par les Américains et considérée par ces derniers comme étant justement utopique) et « brute » (caractérisant la violence avec laquelle le dictateur brutopien devait sans doute administrer son pays).

Notes et références[]

  1. Don Rosa envoya finalement ses personnages en Brutopie au début de l'histoire La Couronne des croisés parue pour la première fois le 22 octobre 2001 dans Kalle Anka & C:o n°2001-43 en Suède.
  2. 2,0 et 2,1 Une affaire de glace, histoire scénarisée et dessinée par Carl Barks publiée en mars 1957.
  3. La malédiction de Nostrablairus, histoire scénarisée et dessinée par Don Rosa publiée le 25 avril 1989.
  4. Base I.N.D.U.C.K.S : D 92073 Les chasses du comte Kougloff, histoire scénarisée par Charlie Martin et dessinée par José Colomer Fonts publiée en 1993.
  5. Mentionné dans Opération au Brutopia.
Advertisement