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Bobos ou bonbons ? est une histoire en bande dessinée de Carl Barks écrite le 31 mars 1952 et publiée pour la première fois en novembre de la même année. Elle met en scène Donald Duck, en tant que personnage principal, Riri, Fifi et Loulou Duck, Hazel la sorcière et son balai Belzébuth, ainsi que le monstre Smorgasbord. Elle se déroule à Donaldville.

Synopsis[]

C'est le soir d'Halloween, et Riri, Fifi et Loulou sonnent de porte en porte pour récolter des bonbons, déguisés en lutins, petits diables et fantômes. L'oncle Donald se montre très réticent, et va même jusqu'à leur faire plusieurs plaisanteries de mauvais goût. Les enfants, aidés par la sorcière Hazel, cherchent à se venger...

Résumé complet[]

Fantomiald 2
Attention. Le texte qui suit dévoile certains moments-clés de l’intrigue du récit.

A Donaldville, la nuit d'Halloween une sorcière vole dans le ciel sur son balai appelé Belzébuth, et se dirige vers le clocher de l'église, où elle effraie par un cri les chauve-souris alors tranquillement nichées jusqu'à présent. La sorcière Hazel décide ensuite de se rapprocher du sol, ayant entendu dire que les gens ne croient plus aux sorcières depuis longtemps sur la Terre, et décide d'y remédier au plus vite. Arrivée à la hauteur d'une palissade, elle trouve un chat alors en train de dormir, et se met à l'effrayer en lui lançant un « bouh ! », dans le but de défendre son travail de sorcière. Après ce coup classique, mais toutefois efficace, elle continue à longer le sommet de la palissade, avec pour objectif de terroriser tout ce qu'elle trouvera sur son chemin. Même une citrouille qu'elle vient d'apercevoir. Une fois devant cette dernière, la harpie se rend compte que celle-ci est animée et effrayée par son propre jeu, elle vole à toute vitesse se réfugier derrière un arbre ; tout en se demandant comment un tel phénomène est possible.

Peu après, elle se rend compte que ce n'était que Riri, Fifi et Loulou Duck alors déguisés respectivement en sorcier, fantôme et diable. Ces derniers se rendent alors frapper à une porte, et répondent à la dame l'ouvrant, « des bonbons ou des bobos ». Ayant eu leurs friandises, les trois enfants remercient la personne et s'en vont de la propriété, contents de leur récolte du soir. Hazel, ayant assistée à la scène se demande depuis quand ce magnifique genre de racket existe. Pendant ce temps, les trois neveux planent d'aller frapper chez leur oncle, sachant que ce dernier possède plein de bonbons qu'il garde jalousement. Les trois enfants filent alors sonner à la porte, et, Donald étant en train de lire l'ayant entendu se lève non pas pour attraper ses bonbons, mais plutôt pour prendre les pétards prévus pour les éventuels visiteurs. Il les allume, et se rend à la porte où les trois innocents enfants lui demandent s'il ne peut leur donner des bonbons. Le canard en vareuse accepte l'air de rien, et place d'un vif mouvement les pétards sur le point d'exploser, à l'intérieur du sac à friandises des enfants. Celui-ci éclate alors, éparpillant toutes les sucreries et renversant les enfants au sol. Donald pour achever sa farce, tire ensuite sur un levier pour retourner des seaux d'eaux situé aux dessus d'eux et s'en moque, leur faisant comprendre qu'il ne faut pas venir sonner à sa porte.

Les trois canards alors mouillés et sans bonbons, descendent les escaliers menant au jardin, tristes que leur fête ait été gâchée. La sorcière ayant encore une fois assistée à la scène, décide de proposer son aide. Elle se dirige alors vers eux, et sous leurs yeux étonnés, descend de son balais. Les trois enfants sont alors extasiés par la présence d'une véritable sorcière, ce qui procure beaucoup de joie à celle-ci, persuadée qu'auparavant les Hommes n'y croyaient plus. Rien que pour cela, elle offre son aide aux enfants pour obtenir des bonbons de leur oncle, et se rend devant la porte, pendant que le balais quant à lui sonne pour avertir de leur présence. Donald alors à sa fenêtre jette un rapide coup d’œil, pensant déjà à tous ce qu'il pourrait faire au visiteur. Il lui ouvre alors la porte, et pendant que celle-ci se présente, il lui empoigne le nez croyant qu'il s'agisse d'un faux, puis actionne le levier servant à faire tomber l'eau sur la victime. Pour terminer, le canard soulève une des larges planches du plancher situé devant son entrée et envoie ainsi la sorcière tout en bas de l'escalier. Vaincue, celle-ci annonce toutefois aux enfants qu'un nouveau plan trotte dans son esprit.

Pour réaliser ce dernier, il lui faut toutefois d'horribles ingrédients, ainsi qu'un chaudron d'eau croupie pour réaliser son brouet de sorcières. Peu après, les neveux lui fournissent alors un par un les ingrédients, que la magicienne jette dans son chaudron chauffé au feu. Des plumes de hibou, des champignons vénéneux de clairière des fées, des chas d'aiguille, un languette de chaussure, une aiguille d'horloge indiquant minuit, un goulot de bouteille et une queue de pipe sont alors ajoutés. Mais, il ne manque à présent plus que le dernier ingrédient, des poils de barbe du vieux Billy, un bouc enfermé non loin du brouet. Les trois canards se demandent alors si cela est vraiment nécessaire, mais la sorcière leur confirme que cela l'est. Ils rentrent alors dans la clôture de l'animal, et, vu qu'aucun d'entre eux ne souhaite jouer au héros, le jeune canard déguisé en fantôme décide de sacrifier son costume en fixant de la colle dessus, et en se laissant frapper par l'animal. Après le coup, la barbe du bouc reste collée au costume, le forçant à tirer au point de perdre quelques poils de sa barbe. Peu après, ceux-ci sont donnés à Hazel, qui peut alors achever son brouet en les rajoutant. Elle conseille aux enfants de reculer, car en effet, une violente explosion s'en suivie. L'épouvantable réaction a finalement fonctionné ; le petit groupe est prêt à donner la frousse de sa vie à Donald. Ils montent alors tous sur Belzébuth, le balais de la sorcière, et décollent en direction de la maison du palmipède.

Pendant ce temps, ce dernier est heureux d'avoir enfin la paix, et pour fêter cela, il décide de manger quelques bonbons, gâteaux et pistaches au chocolat. Alors qu'il s'apprête à piocher dans ses réserves, il entend le bruit de ce qui semble être un avion de chasse, puis se précipite à sa fenêtre pour en trouver la réelle origine. Là, il y voit la sorcière voler sur son ballon à toute allure, avec les trois enfants derrière elle. N'en croyant pas ses yeux, le palmipède se les frotte. Mais, il a à peine le temps de se remettre de sa vision, qu'une citrouille parlante munie d'une bouche et d'yeux, créée par les mauvais sorts de la sorcière vient à lui. Hazel utilise ensuite sa potion magique pour enchanter une pinceau, commençant à peindre sur la maison sans l'aide de peintre, au plus grand étonnement de Donald. Ce dernier est d'abord extasié, puis, il se met finalement en colère, l'objet étant tout de même en train de peindre n'importe quoi sur son mur. Mais, pour provoquer davantage le canard énervé, la brosse lui passe également un coup sur le visage. Cependant, au plus grand bonheur des enfants, Hazel la sorcière transforme des bâtons de clôture en fantômes, allant par la suite jouer de la harpe à l'aide d'un portail dont les barreaux ont été assouplis, devant le canard en vareuse. Ce dernier est alors abasourdi par tant de sorcellerie et ferme la fenêtre dès qu'il voit plusieurs fantômes chanter dans un ciel de pleine lune, « Des bonbons ou des bobos ! Des bonbons ou des bobos pour Halloween! ». La sorcière orchestrant ce cauchemar, décide ensuite de donner le coup final en ordonnant aux monstres issus de sa magie, de frapper un à un à la porte du canard effrayé.

A l'intérieur, celui-ci se questionne sur le fait d'ouvrir ou de ne pas ouvrir sa porte, mais, il se décide finalement à en tourner la poignée. Une fois cela fait, aucun monstre ne rentre dans la propriété du palmipède, mais seulement la menaçante sorcière sur son ballais, venue lui réclamer des bonbons. Terrifié et tremblotant, le canard ne trouve plus en lui le courage de désobéir, et sort sa clef pour ouvrir la porte de sa réserve à friandises. Alors qu'il saisit plusieurs boîtes en espérant que cela calmera les esprits, Hazel fière de son coup chuchote aux enfants que leur oncle, en plus d'être un pigeon, soit une poire. Néanmoins celle-ci néanmoins pas parlé assez bas, le canard ayant tout entendu se met à réfléchir de nouveau, puis en vient à se demander si tous les fantômes et lutins étaient réellement présents. Alors énervé, il repose toutes les boîtes à sucreries, et clenche de nouveau la porte. Dans son élan, il met les enfants et la sorcière dehors, en tirant un grand sur le tapis sur lequel ils étaient situés, et leur déclare peu après que nul ne s'emparera de ses bonbons.

La sorcière demande encore à voir, et une fois relevée, elle demande à Belzébuth, son balais, d'aller chercher son pulvérisateur, avec lequel ils prépareront leur revanche. Alors que Donald est en train de cacher la clef de son garde-manger, la magicienne saisie son pulvérisateur et s'asperge du produit. Celui-ci a alors pour effet de la transformer en magnifique cane blonde, un tout nouveau stratagème se démarquant du dernier pour récolter des bonbons. Elle demande alors à sa troupe de se cacher, afin de ne pas éveiller les soupçons chez le canard facilement berné, puis sonne à la porte de ce dernier. Le palmipède avec son éternel vareuse s'empresse alors d'ouvrir, munie d'une hache, une corde, un lance-pierre, ainsi que d'un filet. Mais dès lors qu'il perçoit la cane, il lâche tout son attirail et commence à aller chercher dans bonbons pour la satisfaire. Elle commence alors à lui demander toutes sortes de friandises, des caramels, des guimauves, des nougats… et le canard sous son charme revient avec un panier débordant de tout cela. Tout ce qu'il désire en échange est alors son numéro de téléphone, ainsi, la sorcière met fin à l'écran de fumé puis lui répond qu'il peut la contacter à tout moment en appelant « sorcière 13-13 ». Elle commence alors à prendre la fuite en montant sur son balais, accompagnée des enfants, tandis que Donald n'en revient pas d'avoir été ensorcelé de la sorte. Ce dernier refusant l'échec saisie son lasso et après un bon lancé, attrape le balais. Les quatre passagers tombent alors de celui-ci, et au lieu de récolter les bonbons que récupère le canard, ils trouvent des bobos. Le palmipède leur rit alors au nez, ce qui ne manque à énerver Hazel.

Cette dernière en colère éclate la citrouille dans laquelle elle était tombée, puis décide de faire un peu de cuisine, la ruse ayant échouée, elle se sert dorénavant de le force. La vieille sorcière liste alors aux enfants les derniers ingrédients nécessaires ; des plumes de hibou et un chapeau melon. Les jeunes canards lui demandent à quoi peut bien servir le chapeau, mais celui-ci est nécessaire que pour une question de style. La magicienne continue alors son brouet en prenant un des poils de son balais pour le rajouter au reste, puis elle récite son incantation pour faire tourner la magie. Le mélange se met alors à bouillir méchamment, pour finalement donner vie à un monstre, que Hazel nomme Smorgasbord. Devant un tel monstre, les enfants se demandent ce qu'il va faire, avant de savoir que celui-ci aura pour but de dompter leur oncle récalcitrant, une fois qu'il en aura reçu les ordres.

Pendant ce temps chez Donald, ce dernier prend la décision de cacher sa clef dans un livre, où la vieille sorcière ne la trouvera et volera jamais. Soudain, il entend une nouvelle fois quelqu'un frapper à sa porte. C'est déterminé à ne pas succomber à une jolie fille, ou d'être effrayé par de quelconques fantômes sorcières ou lutins, qu'il se rend à l'entrée, munie cette fois-ci d'une sorte de fléau d'arme. En ouvrant la porte, il tombe alors nez à nez avec Smorgasbord, un imposant monstre verdâtre à trois paires de bras, avec un chapeau melon posé sur l'une de ses cornes. Donald est alors dans un premier temps effrayé, mais trouve ensuite que de tous les imposteurs qu'il ait vu, celui-ci en est le plus grotesque. Il lui ordonne alors de disparaître, en croyant que le monstre est issu de son imagination, et lui balance son arme. Néanmoins, celle-ci au lieu de traverser le monstre comme prévu, elle ricoche sur le ventre de ce dernier et vient s'encastrer par la suite dans le mur à l'opposé. Le canard extasié constate que la créature n'est pas imaginaire, tandis que celle-ci commence à lui réclamer des bonbons. Le palmipède ferme alors violemment la porte, insistant sur le fait qu'il n'aura pas un seul bonbon. Et dehors, Hazel assistant à la scène ordonne à son monstre qu'elle appelle affectueusement Smorgie, de trouver la clef du garde-manger. Alors, l'un des bras de la bête se met à s'étendre pour passer par le fenêtre, pour ensuite se diriger vers le livre contenant le précieux sésame. Donald stupéfait par les capacités du monstre bloque la porte avec une chaise et s'empresse de récupérer la clef, pour ensuite la mettre dans un pot situé au dessus de sa cheminée. Mais alors, une autre des mains de la créature sort de celle-ci, obligeant le canard à se rendre au milieu de son salon, cerné par plusieurs mains. Finalement, l'une d'entre elle parvient à lui attraper le cou. Vaincu, Donald décide de céder ses bonbons, puis remet un panier de friandises à la drôle de bête. Soudain, pendant que cette dernière file remettre les sucreries à sa patronne, le canard en vareuse voit un paquet de dynamite dans sa réserve et rappelle le monstre en lui disant qu'il ne lui a pas tout donné. Donald déguise donc le bâton de dynamite à l'aide de miel en sucre d'orge, puis l'offre au monstre alors sorti de la maison, en lui disant que celui-ci est rien que pour lui. Ne perdant pas une seconde pour le manger, Smorgie ingurgite le bâton de dynamite allumé, puis explose peu après. La sorcière est alors privée de son monstre, et Donald quant à lui récupère une nouvelle fois son panier de friandises en se moquant de l'échec de cette dernière.

Cette fois-ci, Hazel est encore plus en colère que les fois précédentes, et après avoir écrasé le chapeau melon, unique reste de son monstre, elle attrape son pulvérisateur. Les enfants l'accompagnant la questionnent alors ce qu'elle plane de faire, et celle-ci leur répond qu'elle utilisera les mêmes sorts lancés sur les citrouilles et les barrières, sur leur oncle. Alors qu'elle se rend au palier de la porte, le canard dans sa maison clenche encore une fois sa porte. Et, peu après, avale la clef devant la sorcière rentrée dans sa maison. Cette dernière constatant que le canard fait tout pour la faire enrager, elle asperge ses pieds du produit, tout en prononçant la formule magique. Donald se demande alors pourquoi ses pieds on une drôle d'allure, et à cela, ses neveux lui répondent qu'il ne faut pas chercher, c'est un truc de sorcière. Hazel ordonne alors au canard de recracher la clef, mais, celui-ci peu impressionné par quelques étincelles au niveau de ses palmes, refuse. Devant un tel refus, la vieille sorcière donne l'ordre aux pieds de danser, et ceux-ci se mettent à le faire, au plus grand étonnement du canard. Hazel leur dit de danser de plus en plus vite, de le faire sauter comme une crêpe, et finalement, de lui botter le train pour le faire recracher le passe-partout. Malheureusement pour elle, elle n'est pas assez rapide, puisque le canard obstiné se jette sur la clef pour l'avaler une nouvelle fois. N'ayant jamais vu un tel entêté, la magicienne ensorcelle un cactus présent dans la maison, pour que la fleur épiné se mette à danser avec avec le canard et lui botte une nouvelle fois le train. Donald recrache une nouvelle fois la clef, mais refusant d'abandonner il se rue de nouveau dessus pour l'avaler. Énervée, la sorcière ordonne aux pattes du canard de danser jusqu'à la cheminée, où le pauvre canard faisant tout pour changer de direction crache la clef une fois que la braise l'ait touché. Le sésame glisse alors sur le sol, jusqu'à se retrouver dans les mains de la sorcière, heureuse d'avoir enfin gagné. Mais, le canard mauvais perdant le lui arrache des mains, pour ensuite le faire glisser sous la porte qu'il est censé ouvrir. Ainsi, plus personne pas même Donald ne pourra avoir les bonbons.

Cette fois-ci, à bout, Hazel la sorcière double la puissance du sort sur les pieds de Donald, et ordonne à ceux-ci de démolir la porte à l'aide du corps du canard. Mais, cela ne fonctionne pas. En effet, le canard s'avère trop léger pour briser une telle porte. Soudain, Hazel constate que le jour commence à se lever, et qu'elle devra bientôt s'en aller afin de retourner sur la Lune des sorcières. Avant de partir, elle décide faire un ultime et dernier essai, et fait revêtir à Donald une cuirasse de chevalier, pour qu'il fasse cette fois-ci le poids. Elle ensorcelle l'armure et lui ordonne de prendre un élan d'un kilomètre. Le canard est alors curieux et inquiet de découvrir la suite, mais la sorcière lui dit qu'il la saura très bientôt. Donald dans son armure disparaît alors à toute vitesse derrière la colline, et revient à très grande vitesse, défonçant la porte du garde-manger. Le palmipède n'en pouvant plus et affaissé dans ses bonbons dans les ruines de sa porte, hisse le drapeau blanc. Mais toujours mauvais perdant, il maintient que tout cela soit du vol, avant que le balais vienne lui infliger un coup sur le crâne, pour qu'il s'arrête de parler.

Finalement, la fête d'Halloween se termine par une victoire pour Riri, Fifi et Loulou, fortement aidés par Hazel, affirmant que ce sera désormais pareil chaque année. Donald quant à lui fatigué, souhaite l'année prochaine de faire du porte à porte. Soudain, le jour se lève, Hazel file sur son balais et lui ordonne de décoller immédiatement. Alors que la pleine lune décroît, tous les lutins redeviennent des filles et des garçons, les barrières redeviennent inoffensives, les portes aussi. Et les citrouilles sont juste de belles citrouilles, sur une colline bientôt ensoleillée.

En coulisses[]

Cette partie contient du texte paru dans « La Dynastie Donald Duck » (© Éditions Glénat)
Les inédits de Don Rosa n°6

Illustration de Don Rosa publiée dans Picsou Magazine n°321, dans le cadre de la série Les inédits de Don Rosa.

L'histoire Bobos ou bonbons ? s'appuie sur le court métrage d'animation Donald et la Sorcière (Trick or Treat en version originale), sorti sur les écrans américains le 10 octobre 1952. Réalisé par Jack Hannah (déjà coauteur avec Carl Barks des bandes dessinées Pluto sauve le bateau et Donald et le trésor du pirate, en 1942), le dessin animé est scénarisé par Roy Williams, avec un stroryboard de Ralph Whright, qui peut donc être considéré comme le créateur de la sorcière Hazel (aussi appelée Carabosse). C'est d'après les copies photographiques de ses model sheets (répertoire des expressions de base d'un personnage) et des story sketches (résumé du scénario sous forme de croquis) expédiés à l'éditeur que Barks réalise sa bande dessinée qu'il envoie en avril 1952.

Dans sa version en trente-deux pages, Barks ne se limite pas à une adaptation du dessin animé, mais insère des séquences avec des personnages de son cru, comme l'ogre Smorgasbord (mot anglais d'origine scandinave qui désigne un buffet composé de divers plats, et effectivement, l'ogre est composé de diverses monstruosités). La rédactrice en chef Alice Cobb n'apprécia guère et coupa dix pages et demie de la version proposée par Barks (la quadruple case initiale, les pages seize à vingt-quatre et la séquence qui va de la sixième case de la page vingt-sept à la cinquième de la page vingt-huit), lui réclamant de plus une nouvelle séquence initiale d'une page et demie sans lui payer le travail. Cette séquence initiale voit les neveux tenter de voler des bonbons avant le soir fatidique… Ces planches ne sont pas publiées dans l'intégrale Carl Barks française, et la version absolument intégrale, avec la séquence d'introduction et les séquences coupées, est restée entièrement inédite.

Bobos ou bonbons ?

Première page de la version de l'histoire publiée dans Donald Duck n°26.

La version publiée dans le numéro 26 de Donald Duck est donc réduite à vingt-trois pages. Les pages écartées furent par la suite récupérées et l'histoire parut finalement dans sa version intégrale, aux États-Unis pour la première fois dans le second volume de la Carl Barks Library (novembre 1986) et en France dans Picsou Magazine n°321 (octobre 1998). Ce numéro de Picsou Magazine présente aussi une illustration de Don Rosa en rapport avec l'histoire.

Dans la bande-dessinée, Hazel (une sorcière américaine classique du XVIIIème siècle) parle un anglais théâtral, qui, par moments, imite les phrases prononcées par les sorcières dans Macbeth de Shakespeare, et les dialogues de Barks transcrivent l'accent qui lui est donné dans le dessin animé par la doubleuse June Foray.

Si les Français ont donné à la sorcière de Trick or Treat les noms de Carabosse, nom d'une fée maléfique, ou de Cadébosse, qui est un évident jeu de mot sur le nom précédent, son nom d'origine est Hazel, venant de Hazelnut, qui désigne en anglais la couleur noisette ainsi que le fruit du même nom. Selon la légende, Hazel s'appellerait ainsi en hommage à l'infirmière de Walt Disney, Hazel George, encline à administrer philtres et tisanes à quiconque lui tombait sous la main. Outre Carabosse, il existe dans les comics books deux autres sorcières nommées Hazel, dont l'une, très populaire, apparaît dans les aventures de Little Lulu, créée par Marge Henderson, et l'autre qui est une adversaire récurrente de Bugs Bunny.

Donald Duck nº26

Couverture du comic book Donald Duck n°26 où est parue pour la première fois cette histoire, réalisée par Carl Barks.

Si le prénom Hazel est si utilisé pour nommer les sorcières de fiction, c'est parce qu'il permet un jeu de mots : witch-hazel désigne les hamamélis, des arbustes dont plusieurs variétés sont courantes en Amérique du Nord et dont l'extrait entre dans la composition de produits médicinaux pour soigner, entre autres, les bleus et les piqûres d'insectes (un peu comme la teinture d'arnica en Europe). Tous les petits Américains connaissent ce « noisetier des sorcières », appeler une sorcière Hazel constitue une astuce compréhensible même des plus jeunes lecteurs.

Donald Duck n°26 est le premier numéro de la série régulière bimestrielle consacrée à Donald. Les vingt-cinq numéros précédents ont étés publiés dans la série Four Color Comics même si, en réalité, entre octobre 1942 (Four Color Comics n°9) et septembre-octobre 1952 (Four Color Comics n°422), la série a publié non pas vingt-cinq mais vingt-huit comics books dédiés au canard colérique.

Publications françaises[]

Cette histoire a été publiée sept fois en France, dans :

  • Picsou Magazine n°189 (14 octobre 1987, sous le titre La nuit ensorcelée),
  • Picsou Magazine n°308 (3 septembre 1997, sous le titre Bobos ou bonbons),
  • Picsou Magazine n°321 (7 octobre 1998, sous le titre Bobos ou bonbons ?),
  • Picsou Magazine n°453 (7 octobre 2009, sous le titre Bobos ou bonbons ?),
  • La Dynastie Donald Duck n°3 (29 juin 2011, sous le titre Bobos ou bonbons ?),
  • Les Trésors de Picsou n°20 (28 septembre 2012, sous le titre Bobos ou bonbons ?).
  • Picsou Magazine n°545 (25 septembre 2019, sous le titre Bobos ou bonbons ?).
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Lutin boiteux
Histoire longue de Carl Barks

1re parution : novembre 1952
Face à frousse !

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